Une mission en Vendée, 1793

256 UNE MISSION EN VENDEZ, 1793.

fils, bon époux et bon père. La patrie est la mère comrune. Viendront ensuite de jeunes citoyens de l'un et de l’autre sexe, qui offriront au couple nouveau l’image de la famille future. Après seront les corps constitués etreprésentants du peuple. Au milieu d’eux on placera de bons laboureurs avec les instruments de l’agriculture portés en triomphe. Honorons l’art nourricier de l'humanité. La société populaire marche précédée des images vivantes de la fraternité, de la surveillance. On voit un œil, dont les regards embrassent un vaste horizon : c'est l’œil du peuple souverain veillant luimême aux intérêts publics. La Fraternité porte un éten-

dard avec ces mots : L'union fait des hommes une sainte .

famille. L'enfant adoptif est précédé d’un drapeau : Les liens de l'adoption valent ceux de la nature. On voit un groupe de soldats en uniforme conduits par la Victoire. Des sans-culoties n'ayant point d'uniformes et armés de différentes manières s’entremélent dans les rangs. Tous les soldats, quels que soient leurs vètements et leurs armes, qui combattent pour la liberté, sont guidés par la Victoire. Paraissent ensuite d’autres groupes de vétérans et de jeunes enfants du bataillon de l'Espoir de la Patrie. Une masse nombreuse de citoyens et de citoyennes grossit le cortège, qui se rend ainsi à la Grande Place. Une tribune à harangues s'élève au pied de l’arbre de la Liberté, entourée de lauriers et de rubans tricolores. À cette tribune est adossé un autel de la Patrie. Là se placent les époux et Les différents personnages qui doivent les entourer. L'’officier public lit tour à tour les actes d'adoption et de mariage. Un citoyen, j'espère que Lequinio voudra se charger de ce soin, devra monter ensuite à la tribune et développer au peuple le but de cette cérémonie civique. La tribune est exprès en plein air sur la place, pour offrir ce spectacle imposant que

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