Une mission en Vendée, 1793

290 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

ce qu’il me paraissait utile de faire; la déclaration et délibération solennelle que je vous ai déterminésà prendre, les engagements unanimes qui vous lient et que vous ferez bientôt connaître à l’Europe entière, vous offriront le développement des vérités que j'ai cru devoir répéter. Rappelez-vous toujours des scènes touchantes que présenta la séance d’hier. Relisez les rapports du Comité de Salut public sur les principes qui nous unissent tous. Je joins d’ici des rapports de ma mission à Vannes, à Lorient, une adresse à la société populaire de cette commune sur le mal qu'ont fait les prêtres coalisés avec les rois, et je vous invite à les lire. Ils vous détailleront encore ce que j'aurais désiré vous dire. Je continuerai de correspondre avec vous. Bientôt je viendrai vous revoir. Ma poitrine épuisée par une longue permanence dans la tribune publique et très fatiguée de la dernière séance, ne me permet pas de me rendre ce soir à mon poste, quim'est toujours bien cher. Recevez mes adieux, mes regrets et les nouveaux témoignages de mon attachement à la République une et indivisible et à la commune de Bordeaux.

« Votre frère et ami. »

ARRÊTÉ DE LA SOCIÉTÉ POPULAIRE ET MONTAGNARDE DE BORDEAUX.

La Société populaire et montagnarde de Bordeaux connue sous le nom de Club national, considérant que la seule cause de la nullité absolue dans laquelle elle a paru longtemps plongée, était le peu d'intérêt de ses délibérations, d'où provenait la désertion des séances; considérant qu’il importe à la chose publique qu'elle prenne enfin cette attitude imposante et majestueuse,