Une mission en Vendée, 1793

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conder dans le dessein qui les anime d'éclairer leurs concitoyens. On se plaint aussi de ne pas recevoir un nombre de bulletins proportionné à celui des communes ou à celui des corps de troupes ef des cantonnements détachés. Dans le district de Dol il y a cinquante-deux municipalités, et l’on reçoit à peine vingt bulletins. Dans tous les forts qui bordent la côte voisine de Brest et de Saint-Malo, les bulletins ne parviennent point ; vous sentez de quelle importance il est pour tous que le peuple du département et des armées connaissent la Convention nationale et ce qu'elle fait pour le bonheur de la République. En vous faisant connaître le mal, citoyens, je remplis le devoir que vous m'avez vous-même imposé, et j'ai la certitude que vous vous empresserez d'appliquer le remède. Je joins ici une des lettres fédéralistes qui n’a pas peu contribué à corrompre l'esprit public dans le département de la Manche et que les républicains de Granville m'ont adressée en me priant de vous la faire parvenir, pour vous prouver que leur rétractation, dont je vous ai aussi donné connaissance, n'était pas vaine. Vous croirez devoir livrer à la vengeance nationale les auteurs de cet écrit coupable. Je vous envoie aussi un arrêté des sans-culottes de Saint-Servant, écrit par eux dans un style simple et non recherché de vrais sans-culottes, qui vous prouvera le bon esprit qui les anime. A Saint-Malo j'ai provoqué aussi une déclaration solennelle, que je vous ai adressée, par laquelle les républicains de cette ville répondent à la République française de la partie de la frontière qu'ils occupent. L'esprit public à SaintMalo est bon, et votre collègue doit l’épurer encore, par l'épuration des corps constitués. J'ai aussi provoqué, comme aux environs du Havre,la fondation de plusieurs sociétés populaires,et j’ailieu d'augurer d'après ce que 3