Anali Pravnog fakulteta u Beogradu
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АНАЛИ ПРАВНОГ ФАКУЛТЕТА
tualité de cette étude découle du fait qu’aujourd’hui, grâce au recul du temps et aux études qui ont été publicées jusqu’à présent, nous pouvons éclaircir et estimer au point de vue théorique plus complètement ce qui était d’une importance décisive pour l’organisation et l’orientation des transformations révolutionnaires en Yougoslavie au cours de la Deuxième guerre mondiale et pour l’établissement des fondements du nouveau système politique bien avant la fin de cette guerre. Dans cette étude on a pris comme point de départ la thèse que la Révolution accomplie dans les conditions de l’insurrection commune et la lutte de libération nationale de tous les peuples de Yougoslavie représentent un des actes le plus important dans leur histoire. C’était une action complexe qui contenait des buts plus larges que la libération du pays des forces occupantes. Elle représentait en même temps la lutte pour la libération nationale, l’égalité en droits et l’autodétermination. C’est pourquoi elle avait, entre autres, un caractère polycentriste, sans égards au fait que par l’intermédiaire des organes centraux du mouvement de la libération nationale, sous l’orientation et l’influence directes du Parti communiste de Yougoslavie, elle renfermait l’orientation unique et le processus unificateur. La lutte de libération nationale comprenait, ensuite, des tendances vers de nouveaux rapports, l’organisation qui de par son contenu social et politique, assurerait tant la libération et l’autodétermination des peuples de Yougoslavie, que les tendances libératrices sociales et politiques fondamentales des couches sociales qui ont pris part en masse à la guerre de libération nationale les ouvriers, la majorité des paysans, les intellectuels et en particulier la jeunesse de ces couches. Le processus tout entier signifiait en définitive la révolution socialiste et la participation directe en masse des couches socialistes fondamentales dans la mise en oeuvre d’une telle action libératrice imprimant un caractère réellement démocratique à toutes les institutions et formes de la lutte révolutionnaire et en particulier aux comités de libération nationale. Les comités de libération nationale, tout en contenant les autres qualités de la Révolution et de la lutte, étaient le germe du nouveau système politique. Sur lem base a été édifié tout le système du pouvoir, à partir des comités locaux jusqu'aux comités les plus élevés des territoires faisant partie de l’Etat fédéré et l’Assemblée antifasciste de la libération nationale, qui s’était constituée lors de la deuxième session en tant qu’organe suprême du pouvoir et de représentants de la souveraineté. Les comités de libération nationale représentaient le germe de l’autonomie et, de même, la base d’organisation du principe de fédéralisme. L’Assemblée antifasciste de la libération nationale est la première forme du corps représentatif central du nouveau système politique et c’est d’elle qu’en définitive l’Assemblée fédérale contemporaine a pris naissance. La deuxième session de l’Assemblée antifasciste de la libération nationale avait eu lieu dans la période quand la répartition fondamentale des rapports des forces sociales et politiques, grâce à une série de facteurs de la lutte armée et de l’action politique, et en particulier de la situation militaire et politique, a été essentiellement transformée à l’avantage de la lutte de libération nationale. Cela signifiait la victoire fondamentale de la Révolution. C’est pourquoi les décisions de cette session représentent une forme d’institutionnalisation de la Révolution.