Bonaparte à Ancône

LA ROUTE D'ANCONE (eh

marcherait pas avec sa compagnie serait cassé; ordonnez, écrivit Bonaparte à Berthier «que çà ait l’air d’une demi-brigade de l'armée d’ltalie, et non pas d’une demibrigade de l’armée du roi de Perset.»

Le départ de la colonne mobile fut retardé par les batailles de la Favorite et de Rivoli qui rappelèrent Bonaparte au nord du Pô.

La victoire lui permit d’ailleurs de porter à une forte division l'effectif des troupes des-

4. Bonaparte au Sénat de Bologne, 11 décembre 1796; au général Berthier, 28, 31 décembre 1796, 3, 7, 17 janvier 4797; au général Lespinasse, 31 décembre 1796, 1, 3 janvier 1797.

Il ne semble pas que Bonaparte ait eu sérieusement l’arrière-pensée et l'espoir d’en imposer à Rome et de l’obliger à la paix par ces mouvements de troupes. Il était décidé, le 28 décembre à marcher sur Rome; il cacha soigneusement le but de l'expédition en mandant au général Rusca que la colonne mobile était destinée à renforcer la garnison de Livourne et à défendre la Toscane contre les Anglais; il prit toutes ses dispositions pour assurer le passage de ses courriers par l'intermédiaire de Sérurier, d’Augereau, de Sahuguet qui commandait à Ferrare; c’est le 410 janvier enfin qu'il intercepta à Mesola la lettre du cardinal Busca, et le 14 qu'il signa la convention dont nous avons parlé avec le grand-duc de Toscane. S'il écrivit le 18 au Directoire qu'il avait pensé faire accepter à Rome un système pacifique, il semble que ce soit pour ménager l'opinion du Directoire qui, à ce moment, paraissait s’illusionner sur les chances de paix. — Bonaparte au Directoire, 28 décembre 1796, 18 janvier 1797; au général Rusca, 7 janvier. — Du Teil, p- 414 et sq. — Supra.

BOoDEREAU. 5