Bonaparte à Ancône

LA ROUTE D’ANCONE 67

IV

Le général autrichien Colli qui était débarqué à Ancône y avait passé en revue les troupes pontificales et était arrivé le 19 janvier à Rome où le pape venait de bénir les drapeaux de l’armée. Ilen repartit Le 26, la veille du jour où Bonaparte rentrait à Bologne. Cacault avait reçu l’ordre de quitter Rome.

Le 1* février, Bonaparte proclama la rupture de l'armistice de Bologne ‘et l'avant-garde

1. Idem. ProcramarioN, Quartier général, Bologne, 13 pluviôse an V (1er février 1797):

«ARTICLE PREMIER. — Le Pape a refusé formellement d’exécuter les articles 8 et 9 de l’armistice conclu le 2 messidor, à Bologne, sous la médiation de l'Espagne et ratifié solennellement à Rome, le 27 juin 1796.

«Art. 2. — La cour de Rome n’a cessé d'armer et d’exciter, par ses manifestes, le peuple à la croisade ; ses troupes se sont approchées de Bologne jusqu'à dix milles et ont menacé d’envahir cette ville.

«Arr. 3. — La cour de Rome a entamé des négociations hostiles contre la France avec la cour de Vienne, comme le prouvent les lettres du cardinal Busca et la mission du prélat Albani à Vienne.

«ART. 4 — Le Pape a confié le commandement de ses troupes à des généraux et à des officiers autrichiens envoyés par la cour de Vienne.

«ART. 5. — Le Pape a refusé de répondre aux avances officielles qui lui ont été faites par le citoyen Cacault, ministre