Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay
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299. LAVOISIER (Antoine-Laurent), l’illustre créateur de la chimie moderne, n. 1743, décapité en 1794.
19 21.s., signées aussi par les commissaires de la trésorerie nationale ; décembre 1791, 2 p. in-folio.
20 P.s. par GRÉGOIRE et MENTELLE, secrétaires du comité d'Instruction publique, 10 prairial an [I (29 mai 1795), 1 p. infol. Ordre de lever les scellés apposés chez la citoyenne Lavoisier afin qu'elle jouisse de ses biens en toute liberté.
300. LEBRUN-TONDU (Documentsur Pierre-Marie-Henri), ministre des affaires étrangères après le 10 août; il signa, comme président de quinzaine du Conseil exécutif, l’ordre d'exécution de Louis XVI, n. 1763, décapité en 1793.
P.s. par NauuIN, substitut de l’accusateur public; Paris, 7 nivôse an IT (27 décembre 1793), 1 p. in-4, tête imprimée.
Ordre à l'exécuteur des jugements criminels de mettre à exécution le jugement qui condamne à la peine de mort Pierre-Marie-Henry Tondu, dit Lebrun, ex-ministre des Affaires étrangères.
901. LOIZEROLLE (François-Simon Avep, chevalier de), littérateur; il fut sauvé de la guillotine par le dévoue-
ment de son père, qui se laissa décapiter à sa place, n. 1772, m. 1845.
P. s. par RENNESSON et GUILLOTIN, administrateurs du domaine national du département de Paris; 18 nivôse an II (7 janvier 1794), 2 p. 1/2 in-4.
Ils demandent que les scellés apposés chez la citoyenne Loizerolle et chez son fils soient levés, car il faut considérer que le fils Loizerolle n'a point paru au tribunal et n'a jamais été entendu ni des juges, ni des jurés et qu'il n'y a en réalité ni accusation, ni déclaration du jury contre Loizerolle fils.
302. MAGNIER (Louis-Bernard, dit Brutus), ardent révolutionnaire, président du fameux tribunal criminel de Rennes, n. 1772, m.
L. a. s. au citoyen Chateaugiron; Rennes, 19 prairial an II (7 juin 1794), 2 p. 1/2 in-4.
Curieuse lettre où il lui expose qu'il a emprunté 2.000 livres à ses collègues du tribunal de Rennes pour aller rétablir sa santé auprès de sa mére à Réunion-sur-Oise (Guise (Aisne)). Le tribunal venant d’être dissout, il est forcé de rembourser immédiatement les 2.000 livres à ses collègues et il sollicite du citoyen Chateaugiron un prêt d’argent qui lui permette de se libérer. (La lettre est adressée à H. de Chateaugiron, qui faillit deveñir le beau-frère de Marceau.)