Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay
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— 107 PALLOY (Pierre-Françoïis).
6 p. s. par MÉHÉE-DELATOUCHE, TALLIEN, etc.; 1792, 8 p. in-4 ou in-folio. :
Pièces adressées à Palloy et relatives à l'organisation de la fête donnée en l'honneur des soldats de Chateauvieux.
PALLOY (Pierre-François).
do P. s. par TALLIEN, secrétaire-greffier de la municipalité de Paris ; 24 août 1792, 1 p. in-folio.
Le Conseil général de la Commune arrête que Palloy remettra au département des travaux publics les noms, le nombre et le signalement des ouvriers employés aux travaux du Temple.
20 P.s. par PÉRARD, DUHEM, LAKANAL et MERLIN, de Douai ; 9 août 1793, 1 p. in-folio.
Extrait des procès-verbaux de la Convention. L'assemblée accepte un tableau donné par Palloy ; il est formé des pierres de la Bastille et un glaive, sur lequel est inscrit : fatal aux tyrans, est attaché au dit tableau.
30 Passeport délivré à Palloy par le comité de sûreté générale, sig. MATHIEU, PERRIN (des Vosges), CALÈS, GAUTHIER (de l'Ain), THIBAUDEAU et SEVESTRE; 29 germinal an II, 4 p. infol., cachet.
Les autorités militaires laisseront librement passer le citoyen Palloy, de la commune de Sceaux-l'Unité, allant à Versailles auprès du représentant André Dumont. — A la suite sont trois visas. (Par suite de l'insurrection du 12 de ce mois, on avait pris des mesures très sévères contre les Terroristes. Les ennemis que Palloy avait dans” sa commune étaient parvenus à le faire en dans cette catégorie, ce qui explique la nécessité de ce passeport. PALLOY (Pierre-François).
A l’auteur de l'Histoire numismatique de la Révolution française (M. Hénin), p. aut. de PALLoOY ; (vers 1825), 12 p. in-folio.
Cet autographe est illustré de neuf vignettes gravées par Palloy ; elles sont accompagnées de légendes. L’une des gravures représente les deux revers de sa médaille du 9 thermidor, qu'il fit en l'an IIT, avec les barreaux du cachot où on l'avait jeté pendant la Terreur. Les huit autres vignettes sont des allégories destinées à la glorification de Louis XVIII. Dans cette lettre singulière, il témoigne sa reconnaissance à l’auteur de l'Histoire numismatique de la Révolution française, d'avoir reproduit fidèlement toutes les médailles qu’il a fait frapper à cette époque, et de lui avoir, le premier, rendu justice. Il lui raconte toute sa vie, tous ses travaux patriotiques. Sa femme les a partagés avec un courage héroïque. Ils comptent cinquante ans de mariage, et ils vont renouveler leur nœud conjugal à la face des autels. Il finira comme il a commencé, toujours patriote pour la vie. « Tel a été ma première devise. Je suis le premier qui ait eu le courage d'ajouté ce prénom, en face des cinq cent électeurs, le douze juillet 1789, à la maison commune... » — Depuis la rentrée des Bourbons, il a beaucoup écrit à la louange de la paix ; il a imaginé des vignettes qui sont autant de médailles pour l'histoire. « Tout ce qui me vient dans l’idée est exécuté sur-le-champ. Je travaille jour et nuit, et me prive de tout pour terminé ce patriotisme d'époque si heureusement commencé ; ils vallent bien les soixante mille et plus, tant vignettes que médailles, dont j'ai peuplé, et mis au monde depuis 1789... » Le 26 juillet 1789, il a sauvé la vie à M. Champion de Villeneuve, ministre de l'intérieur, qui allait être victime d'un assassinat. « Alors, dit-il, j'étais royaliste constitutionnel.» Après la journée du 10 août, la Commune lui