Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

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aux Rois, leur font un devoir de manifefter , de la manière la plus folemnelle, qu'ils renoncent à toute éfpéce de conquête en France; car, s'il en étoit autrement, fi la dépouille de Louis XVII. devenoit le prix des fecours portés à Louis XVI; ileft clair que la même caufe, qui eft aujourd'hui celle des Rois, ne feroit plus que celle du voifin avide qui vole le fils, pendant que des brigands

affaffinent le pére.

Que les Rois fe pénétrent bien de quelques vérités ; qu'on ne leur dit pas; c’eft que plus leur élevation fixe fur eux les regards de la multitude, plus ils doivent craindre de ternir, par aucun des vices qui dégradent l'Efpéce humaine, l’Eclat qui les environne; c’eft qu'ils doivent l’éxemple de toutes les vertus qui font l’honnête-homme, fous peine de n’être entourés que de frippons ; cCeft, enfin, que tout prince qui viole ouvertement un principe quelconque de la morale univerfelle, donne lui-même le fignal d'une immoralité, d’autant plus funèfte, qu’elle ne tardera pas a ranger l'obéiffance du fujet dans la claffe des