Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

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honneur, dont tous ne donnoient pas des idées fort claires, avoient éxpatriés; les Emigrés, repandus dans des pays, dont ils frondoient les mœurs, les préjugés, le gouvernement même, & auxquels l’adverfité n’avoit pas encore imprimé le caraétére qui rend le malheur facré; les Emigrés enfin ne contri- . buoient que foiblement a difliper l'efpéce de préflige qui égatoit les éfprits les moins fufceptibles de prévention.

Une opinion établie ne fe détruit pas aifement dans la tête parefleufe du vulgaire, fartout lors qu’elle flatte des penchants fecrèts, des vœux dont il fe diflimule lambi-

tion.

Le debût de la feconde Législature ne défabufa donc que les Efprits attentifs aux progrès de l'efprit de déftruétion, que lon voyoit déja percer dans plufeurs decrèts de la premiére affemblée.

La gradation peu menagée des attein-