Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)
4 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET
Il ne sera pas inutile d'adresser à M. Necker et à M. Lambert le nouveau mémoire. Plus il aura de force, plus ils se hâteront de donner des ordres s'ils prennent quelque intérêt aux agents qui pourraient se trouver compromis.
Quant aux règles du commerce des grains, l’exportation a été défendue par l'Assemblée provisoirement : elle s’occupera bien certainement de cette branche de législation (1).
[Th. Lindet les entretient ensuite de l'intérêt pour la ville de Bernay, de ne point laisser passer entre les mains des particuliers la propriété des moulins dont elle désire la destruc-
tion, et qui dépendaient du domaine de l’abbaye de Bernay. Ils doivent saisir l’occasion dès qu’elle se présentera]
J'irai sous quelques jours chez M. Necker et chez M. Lambert pour les engager à s'occuper de cette affaire. Je solliciterai le Comité des subsistances de renvoyer l'affaire au Comité des rapports, et comme les affaires particulières ne sont pas expédiées là très promptement, si vous pouvez vous procurer de nouvelles notes, vous ferez très prudemment de les adresser à l’Assemblée nationale, et si vous [le jugez à propos], de m'en donner avis. Si vous avez la complaisance de joindre la lettre sous l’enveloppe de l’Assemblée nationale, elle me sera remise au secrétariat. » (Arch. Bernay.)
II. — Aux mêmes. Le 8 octobre 1769.
Messieurs, j'ai l'honneur de vous envoyer deux décrets et une adresse de l'Assemblée nationale. Je n'ai
(1) Th. Lindet devait faire connaître son opinion sur le commerce des grains, dans un mémoire intitulé : Opinion de M. L..., député du bailliage d'E…., sur le commerce des grains. Cette opinion est suivie d’un projet de décret défendant l'exportation des grains jusqu'au 1°" novembre 1790, la maintenant ensuite à perpétuité, sauf la faculté au Conseil du roi de la suspendre pour trois mois, et laissant la circulation des grains libre dans le royaume
(Bibl. nat., Le**/177).