Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)
16 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET
tion des moulins de l’Étang et de Sainte-Croix, à la création d’une prison décente, obtienne un presbytère sans bourse délier, etc.]
J'aurai demain, je n’ai pu l’obtenir plus tôt, une audience de M. le garde des sceaux, pour lui demander une convocation de votre bailliage analogue à nos nouveaux décrets. Le Comité des rapports a été changé précisément au moment de l’arrivée de votre mémoire : je ne sais quels sont les membres qui le composent, mais votre affaire ne peut être rapportée parce qu'elle est dans une espèce jugée.
Le décret que j'ai eu l'honneur de vous adresser est sanctionné.
On a dû vous prévenir que je ne pourrai vous répondre qu’à la fin de la semaine prochaine sur votre demande relative à l'achat des grains. Dans l’impossibilité de faire traiter cette affaire par l’Assemblée, désespérant de procurer une restitution [pour le marché] de M. Le Borgne, je me suis réduit à solliciter une remise absolue de ce que vous devez pour le seigle. Si M. de Segonzac pressait le Parlement, j'ai annoncé... (/acune) par les sacrifices que vous aviez faits pour entretenir les pauvres, pendant l'hiver, exposés à l'insurrection de ces malheureux, dans les mois de juillet et d'août, vous aviez dû, pour prévenir de plus grands accidents, mettre le pain à 2 sous la livre, payer l’excédent du prix, que la chute de vos manufactures et d’autres considérations mettaient votre ville dans l’impuissance de faire les fonds pour remplir les engagements que vous avez contractés… [Il termine en disant qu'il compte réussir; toutefois, cette remise n'équivaudra pas à celle qu'ils sollicitaient. Mais, dans un moment où il faut tant de sacrifices de la part du gouvernement, et où il est si difficile de faire rentrer des fonds, c'est tout ce qu’on peut espérer.] (Arch. Bernay.)