Čovek i inventivni život

Msax Daja: dogek n HHBEHTHBHH KHBOT 189

a —

tandis qu’elle est saisissable dans le second. On admire un autorate de Vaucanson, mais on rirait de la supercherie en y trouvant à l’intérieur un homme caché.

Moins il y a d'intelligence active dans le maniement d’une invention technique, plus il y a d'invention créatrice. C’est grâce à ce que l'intelligence humaine a inventé qu’une machine peut fonctionner sans la présence continue du contrôle et de l’intervention de cette intelligence. C’est grâce à un supplément d'intelligence humaine qu’un avion peut être dirigé sans emporter celle-ci en la personne d’un pilote. De même pour les instincts, c’est précisément parce qu'ils fonctionnent automatiquement quil est difficile d'imaginer leur réalisation sans une mise de fond de nature intellectuelle.

En résumé, les instincts sont des mécanismes automatiques intelligemment conçus et réalisés. Les instincts sont des actions intelligentes en l'absence d'intelligence. Ils sont le produit de ce même facteur d'invention qui a réalisé au cours de l’évolution tous les mécanismes que nous trouvons coordonnés dans les plantes et les animaux.

Une remarque encore concernant l'instinct. Celui-ci, incontestablement, n’est pas comparable à nos actions conscientes. [i'instinct est transmis par hérédité, il ne nécessite presque aucune initiation aucun apprentissage (1). Le pêcheur apprend à faire le filet et en gâche plusieurs avant de réussir ; l’araignée tisse sa toile sans exercice préalable et elle y réussit du premier coup. Or, où il n’y a pas d'apprentissage il n'y a pas d’intelligence. Les instincts sont des mécanismes transmis par hérédité de même que les mécanismes physiologiques. Cependant il est incontestable qu’une différence subsiste entre ces deux espèces d’automatismes. Le fonctionnement organique se fait dans un milieu qui varie peu (et ses variations en général déclenchent l’automatisme). Les instincts, opérant dans le milieu extérieur, rencontrent des conditions très variables, qui ne sont pas favorables à un mécanisme qui ne peut faire de choix. C’est entendu, l’acte de tisser la toile ne relève pas de l'intelligence de l’araignée : premièrement, parce qu'il est transmis par hérédité ; deuxièmement, parce que l’araignée n’est pas capable d’inventions que l'intelligence nécessaire à ce qu’elle produit intinctivement pourrait sans doute réaliser. Mais la confection de la toile, quoique employant toujours le même procédé, que l’on peut imaginer de nature automatique, n’a jamais lieu dans des conditions identiques, par exemple en ce qui concerne sa fixation, qui dépend de la topographie des lieux. De même un insecte ne maîtrise jamais

(1) On a prétendu le contraire. Mais, en réalité, on retrouve cet « apprentissage », dans une certaine mesure, dans le développement de toute fonction physiologique. La thermorégulation, par exemple, doit pouvoir s'exercer pour devenir parfaite.