Čovek i inventivni život

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L'adaptation est égoïste en biologie. Entre deux êtres vivants il y a généralement un profitant et un exploité qui se défend. Il n’y a pas de tendance à adaptation bilatérale harmonieuse, à solidarité mutuelle. Ce fait est tellement évident que l’on sourit actuellement aux enfantillages de Bernardin DE SAINT-PIERRE. Autrement qu'y aurait-il de plus invraisemblable que le melon et la citrouille s’adaptassent à nos besoins alimentaires que 1e fait incontestable de notre adaptation à ces aliments ? Dentition, appareil digestif, enzymes, besoins cellulaires. tout est une adaptation à l'aliment, adaptation beaucoup plus compliquée que ne l'aurait été celle du fruit nous facilitant son partage en tranches. Mais nous savons que l'adaptation en biologie n’est que profit égoïste ou défense. Nous ne rencontrons pas dans le monde végétal la moindre bonne volonté de nous faciliter notre alimentation. Si le végétal accusait cette tendance tout en sauvegardant ses propres intérêts, comme le problème de notre existence serait simplifié ! Par une adaptation infiniment plus simple que ne l’est la nôtre envers les végétaux, ceux-ci pourraient rendre notre alimentation aisée, lui enlevant ce caractère de soucis et de lutte de tout instant contre la famine. Aussi l’homme, devant cette passivité complète du monde végétal, qui ne connaît pas une vue d'ensemble biologique harmonieuse, s’efforce-t-il de plier la plante à ses besoins alimentaires par la culture, la sélection, le croisement et autres procédés qui ne mèneront jamais aux résultats de l'adaptation biologique égoïste. Le végétal, comme tout être vivant, au lieu de coopération harmonieuse et d’aide mutuelle, ne voit que lutte et défense. Au lieu de se charger de satisfaire les besoins alimentaires de l’animal, il se défend de celui-ci par une reproduction immodérée, dont l'animal tire profit. Au reste, toute tentative de coopération de la part du végétal se heurterait dans l’état actuel à l’égoïsme de l'animal.

Le monde vivant n’est pas une harmonie ; mais il est une adaptation, une adaptation aussi merveilleuse que la vie ellemême. Harmonie et adaptation ne sont pas la même chose. La nutrition animale est une adaptation multiple, admirable, mais nous refusons de considérer comme harmonieux un système de destruction de la vie dans le but d'entretenir d’autres êtres vivants, et À ce point de vue nous n’y voyons pas un sujet d’admiration. Un parasite intestinal, un microbe pathogène sont des exemples d’adaptations profondes. Mais ces adaptations ne sont pas des harmonies au point de vue biologique, puisque la vie des parasites se fait aux dépens de la santé ou de la vie même de l’hôte qui lutte contre ces intrus par les moyens de défense dont la nature même l’a pourvu. Même au point de vue du parasite, l’adaptation n’est pas toujours clairvoyante, car souvent la mort de l'hôte lui est fatale.

La circulation de la matière dans la nature, d’une si grande