Čovek i inventivni život

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boxyxap II. M. Ryparh

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par leurs instincts. Aussi est-on jusqu'à ce jour dans l’incertitude sur la nature des instinets : mécanisme ou intelligence ? En réalité ce sont des mécanismes intelligemment inventés.

Si notre esprit n'est que cette puissance biologique d'invention sortie de son domaine d'activité et devenue notre activité “consciente, on devrait, peut-être, s'attendre à ce qu'elle nous apportât le savoir, l'expérience qu'elle a acquise au cours de sa longue et fructueuse activité biologique. Ne devrions-nous pas avoir une connaissance congémitale de notre nature biologique intime, c'est-à-dire de tout ce que l’invention biologique, réellement notre esprit, a créé ? Cependant, par analogie avec les faits de l’hérédité, on ne pouvait s'attendre qu'il en fût ainsi. Car seul l'esprit est transmissible directement et non son expérience ‘et ses acquisitions. Aussi chaque génération humaine doit-elle s’enquérir de l’œuvre des ancêtres, réapprendre toujours ce qui était déjà su. Ce qui est transmissible par hérédité, ce sont les qualités de l'esprit, sa faculté de comprendre ce que les prédécesseurs ont réalisé, d’assimiler ce qu'ils ont acquis, éventuellement de continuer ce qu'ils ont entrepris.

C'est bien la position de notre esprit par rapport à la puissance inventive biologique, dont il dérive : nous en avons hérité les facultés, mais non les connaissances. Nous ne naissons pas physiologistes, mais nous pouvons le devenir. Nous sommes capables d'étudier l’œuvre biologique et de la comprendre ; plus même, de la continuer dans notre domaine qui est la civilisation.

Lorsque penchés sur l'être vivant nous étudions son anatomie où sa physiologie, que faisons-nous, sinon seruter l’œuvre biologique de l'ancêtre de notre esprit, de même que penchés sur les livres nous prenons connaissance de ce que notre esprit a créé et acquis à travers les générations de nos ancêtres.

En étudiant le monde vivant, c’est en réalité l’œuvre du passé de notre esprit que nous découvrons. Nous prenons connaissance de ce qu'il a réalisé et nous y entrevoyons ce qu'il pourra créer dans son propre domaine humain.

Il est hors de doute que l’homme parviendra un jour à créer la vie ; il ne fera que répéter ce que fit l’ancêtre de son génie.

Notre esprit nous apparaît comme étant le continuateur de l’œuvre biologique de la formation du monde vivant. Il transmet les principes de celui-ei au monde inorganique. Il anime le monde physique, l’organise, le vivifie à l'instar des forces biologiques qui organisent la matière vivante aux dépens du monde physique.

C’est à l’homme qu'a été dévolue cette mission de continuer l’évolution du monde vivant, de poursuivre dans le monde extérieur cette œuvre unique de coordination mécanique dirigée vers un but idéal, de réaliser, après la merveille de la vie, une autre merveille, celle de la civilisation.

Aussi l’homme est-il d’une importance extraordinaire dans

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