Čovek i inventivni život

D

Boxurap I. M. Aypauñ

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supérieurs et chez l'homme. Il est vrai que nous connaissons peu de chose concernant leur pathologie, pour la simple raison qu’elle nous intéresse moins que la nôtre. En tout cas, leur organisation plus simple exelut les maladies attachées aux organes et systèmes qu'ils ne possèdent pas.

Cette ccnception biologique de la civilisation en détermine, outre sa nature mécanique, ses tendances générales : réaliser une œuvre harmonieuse semblable à celle réalisée dans l'être vivant, seule harmonie que nous connaissions, ne faisant qu'un avec elle en la continuant. De plus, la raison et le sens critique ayant été donnés à l’homme, de même que le sens des valeurs morales, sa nussion est de travailler à la réalisation, dans le monde qui l’environne et dans les rapports entre les hommes, d’un tout harmonieux, sur le modèle de l'harmonie biologique, de son être, avec toutes ses qualités et sans ses défauts. Etendre à l'humanité les principes de solidarité et de perfectibilité, régnant jusqu'à l’apparition de l’homme exelusivement dans le cercle étroit de l’individn biologique.

L'homme est le seul principe harmonisant de la nature inanimée. L'homme a une tâche grandiose et une terrible responsabilité dans l’ordre de la nature.

Il tient en ses mains le sort de l’œuvre la plus accomplie qui existe dans l'univers à nous accessible : le monde vivant. Non seulement il distribue de plus en plus à volonté flore et faune à la surface de la Terre, mais sont à sa merci de nombreux êtres vivants qu'il modifie de plus en plus, et dont il a déjà exterminé plusieurs espèces, produits de milliers de siècles, qui ne pourront plus jamais être obtenues. Mais ce qui est beaucoup plus important et qui est chose tellement extraordinaire qu'on a peine à y croire, c’est de lui que dépend l'extension, dans un nouveau domaine, de l’évolution du monde vivant, par la puissance qu’il possède d’harmoniser et d’animer les éléments de la nature et de réaliser par sa civilisation le pendant du monde vivant.

Il aura un jour entre ses mains le sort de la Planète même.

L'homme est-il conscient de son importance dans l’ordre de la nature et dans le cours de ses événements ? Est-il conscient que son rôle ne concerne pas uniquement l’humanité, mais aussi et surtout le déploiement d’un progrès de la nature, la réalisation d’un ordre supérieur de choses ? Est-il conscient des conséquences qu'auront dans l’histoire de la nature ses actions, selon la direction qu'elles prendront ?

Ayant découvert que l’homme n’était qu'un rejeton de l'évolution du monde vivant, que par sa nature biologique il ne se distinguait pas des anthropoïdes, on a cru qu'il ne pouvait être en quoi que ce soit qu’un échelon supérieur et non un centre et un point de départ. Or il est un point de départ et un centre. Et non au point de vue humain, mais dans l’ordre même des

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