Deuxième livre bleu serbe : 1916

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ANNEXE N° 135

Extrait de l’Outro du 30 mai 1916 (article sur l'inspection scolaire à Alexinats).

Nous sommes partis pour Alexinats en automobiles. Les ministres Pechev et Dr Dintchey étaient accompagnés par le directeur de l’enseignement secondaire, Siniguerski, le préfet de Nich, Balaktchiev, et le maire Chkerbatov.

Nous avons visité les écoles. Elles sont installées dans deux bâtiments de 3 à 4 pièces. Le personnel se compose de a à 8 instilutrices venues de Bulgarie et de quelques instituteurs détachés de l'armée, Nous sommes entrés dans toutes les classes. Le ministre Pechev a questionné lui-même les enfants sur loutes les matières enseignées. Ils lisaient à la perfection. Les enfants se sont mis ensuite à chanter les chants nationaux bulgares, en commençant par le Choumi Maritsa, Hadji Dimiter, Tsar Siméon, etc. Le ministre a choisi quelques élèves et leur a dicté plusieurs phrases. Tout a été écrit presque sans faute. On aurait difficilement pu les distinguer des enfants de l’ancienne Bulgarie. Lorsque le ministre questionna quelques-uns sur leurs noms et leurs familles, ils lui répondirent en pur bulgare. Ils ne se trompaient que dans l'accent.

ANNEXE N° 136

Extrait de l’Outro du 1er juin 1916.

On a demandé au ministre Pechev d'exposer ses impressions du voyage dans la Morava, et de dire son opinion sur les travaux scolaires, sur les dispositions des habitants, ete. Le ministre a eu l’amabilité de déclarer ce qui suit :

« Tout ce qu'il m'a été possible de voir pendant mon voyage dans la Marova et dans les villes de Nich, Pirot, Bela Palanka, Alexinats ct Prokouplié a dépassé mes prévisions. Le résultat atteint dans les écoles de ces villes a été bon, quoiqu'on n'y travaille pas depuis longtemps. Le nombre des élèves est élevé. L'école de Pirot compte de 600 à 700 élèves, celle de Nich 500 environ, les autres entre 200 et 300. Les élèves ont appris à lire et à parler correctement dans un laps de temps assez court. Lorsque je venais visiter les écoles, les élèves récitaient diverses poésies et chantaient des chansons patriotiques avec un plaisir évident. J'ai été surtout impressionné par le chant qui contient le refrain : « Merci au Tsar Ferdinand », et que j'ai entendu chanter dans l’école primaire de Bela Palanka.

« La population dans la Morava, et même dans le département de Pirot, hésite À manifester ses sentiments, ayant toujours en mémoire la catastrophe récente. Pour manifester ouvertement sa nationalité et son idéal, la population attend la conclusion de la paix. »