Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
«
«
«
« «
«
« « «
€
€
«
— 14 —
« Aujourd'hui se terminent les fails militaires comimencés par la révolution , si féconde en grands hommes, en victoires, et dont l'éclat, longtemps si brillant, n’a été que faiblement obscurci par nos derniers malheurs. « Les hauts”faits du 1° régiment d’infanterie légtre, ainsi que lesnoms des braves que la tradition a conservés parmi nous, vont devenir l'apanage de l’histoire. Elle les citera avec honneur, lorsqu'elle parlera des batailles de Jemmapes, de Honscotte, de Zurich, de Marengo, de Wagram ; lorsqu'elle décrira la conquête de la Hollande, le passage du Rhin, celui de la Piave et du Danube. Elle n’oubliera point de les célébrer, lorsqu'elle racontera les sièges de Gironne, de Tortose et l'assaut de Tarragone, où vous eütes l'honneur de monter les premiers.
« Vous êtes appelés, soldats, à former des légions départementales. Donnez-y l’exemple de cette discipline sévère dont vous ne vous êles jamais écartés. Portez surtout parmi vos concitoyens cel esprit d’obéissance et de soumission aux lois qui vous a toujours animés. Vous prouverez par là que vous n’étiez pas nés pour être les aveugles instruments du despotisme, vous deviendrez ainsi les plus fermes appuis du gouvernement constitutionnel ct des sujets utiles au monarque et à la patrie. « Si le cri des partis se faisait entendre dans vos provinces, répondez-y par celui de vive la France! Telle sera pour jamais la devise des braves soldats et de tous les bons citoyens.
« Puisse la modération des étrangers finir nos malheurs, puisse leur départ délivrer bientôt nos départements accablés. Si nos vœux n'étaient point exaucés , si, conlre nos espérances, les maux de la France étaient sans terme et son humiliation sans bornes, lequel d’entre vous, sol-