Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
éprouvée n’a pu développer en eux aucun sympiôme cholérique. M: le capitaine Gouin , décédé dans la journée d'hier, fut assisté dans la courte crise qui l’enleva, par trois ofliciers etsix soldats du 66e régiment, qui sont tous bien portants.
Le licuténant Valicon, frappé cette nuit au milieu de la rue, par une attaque de choléra, a été mis aussitôt entre les mains de quatre soldets de garde, dont les premiers secours, dirigés par M. le capitaine Caboullet, et complétés par nos ofliciers de santé, ont eu le plus heureux résultat.
Les médecins et chirurgiens militaires francais, au nombre de quatre, sont tous en bonne santé, pleins de zèle et d'énergie; ils n’ont jamais mis de gants pour toucher les cholériques, et ne se sont point soumis à l’humiliation du capuchon et des vétements de toile cirée.
J’ose espérèr qu’en présence de pareils faits, qui peuvent être vérifiés par tont le monde, les hauts fonctionnaires ctles membres dela commission sanitaire ne rcfuseront pas de modifier les réglements adoptés jusqu’à ve jour, et qu'ils sentiront la nécessité d'encourager l'assistance que réclament les cholériques, au licu de l'entraver ou de la repousser. Que Dieu nous soit en aide! Puisse son esprit iuspirer l’administration pontificale et lui faire comprendre ce qu'il advient aux hommes, et de combien leurs maux s’aggravent quand l'égoisme et la peur prennent la place de la charité et du dévouement.