Entre slaves

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prochable au public et l’on défila devant le bureau. chacun remettant par la fenêtre son bulletin à un assesseur.

La journée se passa sans bousculade, mais devant le: lieu du vote, quatre musiciens tziganes, deux grosses caisses et deux clarinettes, exprimèrent pendant plusieurs heures, sur un ton uniforme, mais bruyant, la joie populaire.

À un moment même, le chef Tzigane, en voiture. et le sous-chef, monté sur un joli petit cheval noir. et caracolant comme un triomphateur..… qui aurait bu, essayèrent d'entraîner devant la maison de Stamboulof les paysans « peaux de moutons » et les grosses Caisses.

La manifestation rata, et ce spectacle peu édifiant. fit murmurer d'honnèêtes passants.

Le soir, elle eut plus de succès. Tous les gamins, tout le public ordinaire des scènes dans la rue se rassemblèrent devant la maison électorale et accompagnés de deux musiques militaires, vinrent de nouveau sous les fenêtres du régent.

Les hourrahs, la Maritsa, le chant national. éclatèrent.

A la place de Stamboulof, trois têtes de femmes se: présentèrent à la fenêtre. — On rit. — On devint plus gai. Dansons le Xo/o! dit-on. Et voilà la bande qui forme une sarabande dans la rue.

Pendant que les Tziganes et les partisans de Stam—