Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt
THÉROIGNE DE MÉRICOURT. 29
6 octobre, pas plus, du reste, que sa compagne Reine Leduc (ou Audu)t. On ne parle pas de la belle Liégeoise dans les Forfaits du 6 octobre, un gros volume in-8°, discussion passionnée du rapport de Chabroud. Une autre réfutation du rapport, l’Appel au tribunal de l'opinion publique, par Mounier (Genève, 1790), dit seulement, à la page 345, que l’Assemblée dessaisit la commission spéciale du Châtelet, d’abord chargée de l’instruction, parce qu'elle craignait « que la continuation de la procédure et les décrets de prise de corps (dont nous parlerons plus loin) contre Théroïgne de Méricourt et la femme Leduc (Reine Audu) ne procurassent de nouvelles lumières sur les crimes et sur les coupables », c’est-à-dire sur le duc d'Orléans et Mirabeau.
Parmi près de quatre cents témoins, cinq seulement parlent de Théroigne. Voici le résumé de
leurs dépositions :
1° Me de Montaran, le 5 octobre au soir, a vu une amazone montée sur un cheval noir, vêtue proprement, parler sans descendre de cheval à la sentinelle de la grille de l’Orangerie.
1. Journal général des 5 janvier et 24 septembre 1790.