Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt
THÉROIGNE DE MÉRICOURT. 57
Ailleurs, les Actes, rajeunissant une monotone plaisanterie, publient les bans du marquis de SaintHurugues, un grotesque ci-devant tombé dans la plus basse démagogie, et de « Madelon-FriquetDulcinée Théroigne de Mère-y-courti, » Voilà donc Populus supplanté dans le cœur de sa belle. Une note des Apôtres explique cette infidélité, et annonce que Populus, douze centième de souverain, a eu la santé fort dérangée en fréquentant « de perfides ennemies de la Révolution ». Il serait malséant de reproduire les détails pathologiques qui suivent. Mais Populus se rétablit, grâce aux pilules de Belloste, et les Apôtres tiennent à lui confier définitivement leur protégée. Ils publient un « grand récit du mariage national célébré au village de Suresnes, près Paris, entre ME Populus et demoiselle Théroigne de Mère-ycourt, l’an II de la Constitution ». Ce « grand récit » est une fantaisie un peu chargée que nous reproduisons en partie, parce qu’elle donne une idée assez exacte du procédé des journalistes aristocrates. Tous les partisans de la Révolution y sont couverts de ridicule. Danton, « le petit maître Danton, ce mignon dont la figure efféminée fait tourner la
1. Actes des Apôlres, n° 98.