Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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à une femme célèbre dont le nom remplissait les gazettes. Ses toilettes, ses bijoux, surtout sa beauté et sa grâce, tournèrent toutes les têtes. Elle commença à fanatiser par ses discours révolutionnaires la jeunesse des environs, au point d’être en butte aux insultes quotidiennes des aristocrates. Le garde champêtre de Marcourt, ancien dragon autrichien, la menaça un jour de son sabre, en lui disant : « Je t’apprendrai, scélérate, à respecter les têtes couronnées!t » Elle enseignait aux jeunes paysans des chansons patriotiques, se vantant, paraît-il, d’avoir arrêté la reine dans la nuit du 6 octobre, au moment où elle se sauvait, et songeant même à fonder un journal républicain ?. Dans une lettre en date du 16 octobre 1790, publiée par M. de Stassart dans le Bulletin du bibliophile belge*, et adressée à Perregaux, Théroigne le remercie de lui avoir envoyé la procédure du Châtelet, et le prie de remettre des fonds à son frère resté à Paris, pour qu’il puisse lui expédier ses effets en Belgique. A la fin de 1790, elle se rendit à Liège, théâtre plus digne de ses exploits, et s'installa un moment à l'hôtel du « Saint-Esprit cou1. Récit du curé d'Orch.

2. Th. Fuss. 3. T: VII, p. 461.