Ferdinand IV et le duc d'Orléans : Palerme, 9-17 Mars 1813

mon âme. Bentinck se nie de ele n'est-ce mi

— En vérité, Sire, je ne peux pas prendre sur moi de dé _ dire. Je vois déjà dans ce que Votre NES vient de me dire une petite clause à laquelle je suis sûr que lord William objectera.

— Et quelle est-elle donc?

— $Sire, c’est que votre promesse. de ne pas reprendre le pouvoir sans le consentement de l’Angleterre soit donnée verbalement. Lord William n'en voudra pas comme cela.

— Eh bien! allons, je la donnerai par écrit, mais seulement qu’elle reste un secret absolu entre son gouvernement et moi, et qu'on n’aille pas la publier aux quatre coins de la ville.

— $ire, je lui dirai que Votre Majesté en désire le secret.

— Et comme cela il sera content, Bentinek ?

— Sire, il m'est impossible de le savoir... Et qu'est-ce que Votre Majesté juge à propos de me dire sur la Reine?

— Sur la Reine? rien du tout. Que voulez-vous que je vous dise sur la Reine? Je ne peux pas la faire partir! Bentinck ne veut pas donner d'argent! Il ne veut pas donner de garantie à Cassaro pour son voyage ! Que Dieu soit béni, mais que voulez-vous que j y fasse)

— Mais, Sire, c’est que Votre Majesté sait par expérience que cet article-là est un objet premier pour Bentinck, et si Votre Majesté ne me charge pas de quelque annonce sur ce point, autant vaut qu'Elle ne me charge de rien.

— Mais, que voulez-vous? je ne peux pas la faire partir de force, cela m'est impossible. Si, au moins, Bentinck voulait donner de l’argent !

— Sire, j'en ai encore reparlé hier à lord William, et 1l m'a dit que, pour moi qui connaissais l'Angleterre, je devrais sentir et comprendre combien il était difficile d'y faire donner de l'argent pour la Reine, parce que le gouvernement devait forcément s'adresser au parlement pour cela, et que l'opinion publique en Angleterre était si défavorable à la Reine que les ministres ne se souciaient pas d'en demander pour elle.

— Et cela je le comprends bien aussi, me dit le Roi,

— Lord William me disait à ce sujet-là que, si cet argent