Garat 1762-1823

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mité de la plus haute société de leur temps, société à laquelle elles appartenaient du reste par leur origine. Pendant la durée du Directoire elles allèrent beaucoup dans le monde. Garat y était fort assidu de son côté. Aux réceptions de Talleyrand, Courtiade, le valet de chambre de l’ex-évêque d'Autun, accoutumé à voir entrer ensemble les dames de Bellegarde et Garat, les annonçait invariablement : « Mesdames de Bellegarde et M. Garat. » Arriva le moment de la séparation, l'instant où la chaîne, d’abord de fleurs, devint de fer et se rompit. Ces dames et Garat continuèrent à fréquenter le salon de l'homme d'État; mais, bien entendu, arrivaient maintenant séparément. Malheureusement, le pauvre Courtiade ne put se faire à ce changement et, fidèle à ses anciennes habitudes, continua d'annoncer imperturbablement, comme devant : « Mesdames de Bellegarde et M. Garat ‘. »

Fort liées avec Talleyrand, mesdames de Belle-

garde entretinrent avec lui une correspondance

1. Le Monde illustré, 15 février 1862.