Garat 1762-1823

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ainsi : « L'Empereur ne s’est jamais mieux porté », ces dames jetèrent le journal au feu, d’indignation. La célèbre portraitiste raconte encore cette autre anecdote qui ne laisse pas d’être assez piquante. Lors d’un séjour qu'elle fit à Meudon entre 1801 et 1802, madame Vigée Le Brun recut la visite de la duchesse de Fleury et de mesdames de Bellegarde, qui habitaient ensemble une maison dans les environs; elles l’invitèrent à aller les voir, ce qu’elle se hâta de faire, heureuse d’un si agréable voisinage ‘.

N'est-il pas curieux de voir réunies dans une si complète intimité, ces femmes qui se disputèrent le cœur de l'irrésistible Garat et ne serait-ce pas en allant voir madame de Fleury dans cette retraite, ou son frère chez madame de Fleury, qu’il connut madame de Bellegarde? Il ne faut pas oublier que c’est l’année suivante que naquit madame

Soubiron.

1. Madame Vigée Le Brun, Souvenirs, t. Il, p. 121, ouv. cit.