Garat 1762-1823

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vain, je voudrais revenir au calme, m'éloigner de tout ce qui trouble l’âme et me contenter de tant de biens que je sais apprécier. » « .. Les plaisirs me répugnent. » « . Je sens couler mes larmes. » « … Je ne suis plus aimée... » Enfin, voilà le grand mot lâché! « Plaignons et ne condamnons pas les âmes ardentes, faites pour aimer, qui s’agitent et ne trouvent de bonheur que dans ce sentiment de l'amour, ne les condamnons pas si elles succombent.. » « Voici plusieurs mois que je suis à Paris, je me suis amusée souvent, . mais j'y ai eu bien des chagrins... J'y ai eu des succès. » ! — c'est toujours une consolation. Le besoin de paraître ? qui lui faisait faire demander à madame Récamier de venir, la moins belle qu'elle pourrait, à une soirée où elle devait aller elle-même, pour ne pas être éclipsée par son impeccable beauté, voilà à côté du besoin d'aimer la seconde passion de cette femme étrange qui

avouait naïvement s'être peinte dans Valérie et

1. Ch. Eynard, madame de Krüdener, t. I, p. 114et suiv., ouv. cit.

2, Madame de Krüdener se montrait jalouse de toutes les supériorités. Voici un passage d’une lettre de Benjamin Constant à madame Récamier qui le prouve tout en pouvant, à la