Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu
XVI INTRODUCTION
Caton, il se couvre des deux mains le visage et attend son sort (1). »
Quinze jours plus tard, le bailli de Virieu écrit : « Des gens ont cru voir dans la séance de samedi soir, 6 novembre, l’abbé Maury donner des coups de poings à M. Salicetti pour lui faire quitter la tribune, et l'abbé Peretti tirer un poignard de sa poche pour en frapper M. de Mirabeau, auquel M. de Salicetti avait cédé la tribune (2). »
Voilà où en étaient, à la fin de 1790, les gentilshommes et les prêtres! |
Les libéraux et les sages, qui sentaient la nécessité, pour pouvoir résister aux grands entrainements, de céder aux petits, étaient peu nombreux, surtout au début, une centaine au plus. Mais le nombre des gentilshommes intransigeants n'était pas plus considérable, et la faction orléaniste, parmi la noblesse, se réduisait à quelques individualités seulement. Done, il eût été facile ‘de former une majorité de résistance en attirant à soi les membres du clergé, ceux du tiers état qui étaient effarés de la marche des événements et aussi la noblesse flottante. Mais là
(1) Archives de Parme. Dépêche du 4 octobre 4790. (2) Archives de Parme. Dépêche du 143 novembre 4790.