Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française

LA LÉGISLATIVE. — LE ro AOÛT 293

rendre un commandement dans le Sud de la France. Il a à ce qu'une grande République soit établie ici, et D. Brémond à prendre la direction de ses finances. Brémond compte par degrés devenir maitre de leurs secrets !. » Enfin, Len 6 juillet - « Danton a dit aujourd hui publiquement à

opos des intrigues de la Cour qu ils seraient débarassés de tout du cela le 14. Les différentes parties de l’Assemblée sont unies et tout est amour et tendresse ?. »

III

La Constitution n'’avait-elle pas des amis et des défenseurs ? Ile semblait en avoir dans ceux qu'on appela alors les Con-

especter. . . HE » C'était d’abord et essentiellement l’ancienne majorité de Assemblée constituante, comprenant, dans une alliance im[ posée par les circonstances, les anciens modérés et, comme dit Morris, les vieux Jacobins, qu'il distingue soigneusement “(les nouveaux et qui gardent à leur tête l’ancien triumvirat : …Duport, Barnave et Lameth. Ils ont quitté le club des Jaco-bins et ont leur club particulier, celui des Feuillants. — Leur but était bien simple. C'était de gouverner, sous le nom du roi et par l'organe de l’Assemblée, dont ils s'étaient exclus eux-mêmes. C'est ce que dit clairement Morris à Wa: shington le 4 février 1792 : « Si la Constitution avait été praticable, ceux-là seuls qui auraient été au pouvoir sous son empire auraient eu une réelle autorité. Mais ce n'était point le cas, et, par suite, le plan des alliés fut de faire accroire à la Cour qu'eux seuls avaient assez de popularité dans le pays, our défendre le pouvoir monarchique contre le parti républicain, et, d'un autre côté, de convaincre l'Assemblée que (ayant dans leurs mains l'autorité royale) toutes les faveurs, places et largesses passeraient par leurs mains. Ils se sont conStitués, s’il est permis d'employer cette expression, les « cour< tiers gouvernementaux » de la nation®. »

D D p547. — 2. T. I, p,000. — SL p. Sous.