Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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avait été concerté à l'avance : pendant la nuit, on avait arrêté au Palais-Royal toutes les mesures pour lutter avec la couronne, et le lendemain ue fut que la réalisation des prévisions de la veille. Le monarque, instruit et soutenu par l'éner“gie de la reine, infligea au duc d'Orléans un exil qui était une correction paternelle plutôt qu'un châtiment de roi. Pour pallier cet exil, il assigna au prince son château de Villers-Cotterets; et au inilieu de tous les conseillers dissidens, il n’exila que Fréteau et Sabatier. C'était l’image d'une rigueur, c'était assez pour faire bondir les supplications des grands corps de l'Etat : alors le parlement de Paris déposa ce plaidoyer : « Sire, la douleur publique a précédé votre « parlement au pied du trône. « Le premier prince de votre sang est exilé! « On cherche vainement quel est son tort. En se« rait-ce un d’avoir dit la vérité dans la séance « présidée par Votre Majesté? de l'avoir dite avec « une franchise respectueuse? « Si nos deux collègues ont mérité la prison, « nous devons la partager. « Si M. le duc d'Orléans est coupable, nous le 6“ SOMMES tous. « Il était digne de ce prince de représenter à « Votre Majesté qu'elle transformait la séance en « lit de justice : sa déclaration n’a fait qu'énoncer

« nos sentimens , sa conscience a deviné la nôtre, et, par l'effet de cet accord que rien ne peut