Histoire de la Russie, réduite aux seuls faits importans : avec la Carte générale de la Russie, gravée par Tardieu l'ainé

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D'ailleurs , cet homme d'état ne süt que jouer. Je bouffon , quand'il voulut réformer le clergé, et ne combattit jamais une superstition ridicule qu'en favorisant une autre superstition tont aussi ridicule. Quelquefois Pierre se fàchoit. Il ordonna la mort contre quelques obscurs fanatiques qui le traitoientd’antechrist. Il eût été plussage de les relégner parmi les fous, comme il en avoit gi dans d'autres occasions.

Il taxa les, denrées ; il privilégia les manufactures ; eest-à-dire en d’autres termes, il eutrava le commerce et l'industrie ; il arrêta l'essor du génie ; en un mot, iknafuralisa chez lui toutes les monstruosités réglementaires et prohibitives qu'il avoit vues. chez ses voisins ; et voulut à toute force fire régner avec lui le luxe > quoiqu'il sût très-bien que le luxé n’alloit jamais sans la misère : mais il prévoyoit qu'on peut tyranmiser en paix une nation divisée en deux casses bien distinctes , les riches et les pauvres. Un peuple qui n’est ni l'un. ni l’autre : ne se laisse pas mener ainsi. ï . La Russie est redevable. à Pierre-le:Grand de l'usage du tabac. Le clergé grec.s'y. Opposa : de toutes-ses forces ; mais la saine politique étoit. d'accord. en cela avec la superstition.