Histoire de la Russie, réduite aux seuls faits importans : avec la Carte générale de la Russie, gravée par Tardieu l'ainé

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Nos ne parlerons pas de cette souveraineté de la Crimée, vendue par celui qui en étoit revêtu, à l'insatiable Catherine IL. L'histoire doit-élle s'empresser beaucoup d'apprendre aux races futures que, dans le dixhuitième siècle , les peuples se laissoient acheter par une poignée d'ambitieux trafiquant de l'espèce humaine comme du plus vil bétail?

Nous ne parlerons pas plus d'un voyage que Catherine projeta en Chine, à limitation de celui-dn ezar Pierre Ier en France et dans les principales cours de l'Europe. Le gouvtrnement .chinois , moins hospitalier que les autres: contrées du globe , ne laissant pressentir rien de flatteur pour l'amour propre de l'impératrice, il fallut que cette princesse se contentät de hasarder l'envoi de quelques jeunes Russes , enfans perdus dans les lisières d'un prêtre. Le grand-duc ef sa femme devoient être mieux reçus à Paris, et le furent en eflet. |

Nous ne parlerons pas davantage des révoltes fréquentes quiagitèrent le brillant règne de Catherine IT; nous descendrons encore

de la terre. La liberté est l'apanage d’un petit nombre d'hommes de choix. La multitude humaine aura encoïe

besoin long-temps de lisières ct de garde-fous.