Histoire des deux conspirations du général Malet

Il PRÉFACE

M. l'abbé H..., aujourd’hui curé de ***, héritier du propriétaire de la maison où Poilpré est mort.

Sur la couverture de ce manuscrit, composé de trois fascicules, on lit de la main de Poilpré :

« Celui qui trouvera cet ouvrage s’enrichira de la connaissance d’une foule de vérités secrètes et importantes à l’histoire. Qu’il le fasse imprimer, après les avoir corrigés, s’il est écrivain, on les avoir fait corriger par un homme de lettres. Il ne pourra manquer d’y gagner beaucoup d'argent parce qu’ils sont faits pour piquer la curiosité. En les amalsamant, eë faisant des trois un seul ouvrage, ce qui sera facile, on pourra présenter au public l’histoire militaire et politique de Bonaparte, où le plus essentiel se trouvera réuni. S'ils sont destinés à devenir les matériaux d’un grand ouvrage, ils n’en seront pas moins importants. »

Les deux premiers fascicules du manuscrit de Poilpré ont trait à la conspiration de 1808. Il y est qnestion de Demaillot, qu'il appelle Des Maillots, de Liébaut, de Bazin et de Lemare, qu’il appelle Laïmar, comme des instigateurs du complot. Selon lui, Demaillot se mit en rapport avec le général Malet lors de l’arrivée de ce dernier à Paris, où il avait été mandé pour se justifier de je ne sas quelle accusation. Poilpré raconte qu’il a tout fait pour empêcher le général d'entrer dans la conjuration à laquelle on le conviait, et pour lui démontrer qu’il était la victime d’une manœuvre de la police. Il s'efforce en un mot de prouver que la conspiration de 1808 n’a été qu'une œuvre imaginée par la police impériale pour perdre Malet. Telle est, paraît-il, l'idée mère de son mémoire,