Histoire des deux conspirations du général Malet
DE LA SECONDE ÉDITION V
Eh bien! qu’est-ce que cela signifie? Est-il vrai, oui où non, que j'ai révélé au public les noms des complices de Malet en 1808 trois ou quatre mois avant l'apparition de l'ouvrage que l'écrivain de la République française prend si tendrement sous sa garde? Cette priorité, dont il semble fort en peine, lui suggère à mon égard des réflexions où perce son exquise impartialité.
J'avais eu soin de dire encore, dans la préface de la première édition de ce livre :
« Depuis que les pages qu’on va lire ont été publiées, il « paru, dans un recueil de documents relatifs à la Révolution française, une notice sur le général Malet, où il est également question de la conspiration de 1808, et où se trouvent certains détails, sur lesquels les pièces des Archives sont absolument mucttes.
« Ces documents ont été extraits des œuvres inédites de Rousselin de Corbeau de Saint-Albin, un des fondateurs du Constitutionnel, et publiés par son fils, M. Hortensius de Saint-Albin, conseiller à la cour d’appel de Paris, ancien représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, homme du libéralisme le plus sincère et du patriotisme le plus éprouvé. Cette publication a été de sa park comme une sorte d'hommage filial rendu à la mémoire d’un père bienaimé. « Rousselin de Corbeau de Saint-ATbin s'était fait connaître pendant la Révolution sous le nom de Rousselin. Sous l’empire il vécut fort à l'écart, si je ne me trompe; et il se trouvait en province chez sa belle-mère, la marquise de Montpezat, lorsqu’eurent lieu la tentative avortée de 1808 et l’échauffourée de 1812, Il n’a donc pu écrire sa notice sur le