Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
R7TO NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES
contra à l’armée, fut, en effet, comme nous lisons dans Brulart, chef de bataillon, puis sousinspecteur des revues et toujours homme de plaisir. Né le 13 octobre 1773 à Grenoble, Joseph-François-Dominique de Brémond fit ses études au collège royal de Tournon, où il fut toujours bien noté, et, comme il pouvait produire les preuves de noblesse requises, il fut compris en 1788 sur la liste des sujets admis à concourir aux places d'élèves dans le corps royal de l'artillerie des colonies et à subir l'examen à Paris devant Monge. Mais il tomba malade et il ne put se présenter. Il répara le temps perdu. Capitaine au 2% bataillon des Alpes-Maritimes en 1793, il fut nommé par Bonaparte en 1797 sur le champ de bataille de Rivoli adjudant général chef de bataillon et promu en 1798 adjudant général chef de brigade. Il avait un puissant protecteur, et quel dommage que Stendhal n’ait rien su ou rien rappelé du mariage de son compatriote! Brémond avait épousé la sœur de mesdames César et Léopold Berthier, Marie-Adélaïde Desbance d’Aïguillon, et Alexandre Berthier le fit avancer. Il y eut un instant où Brémond fut dans la République romaine ministre de la guerre, ministre de la marine, ministre des affaires étrangères, tout cela à la fois ; il y eut un instant — en 1800 — où Brémond fut à Paris secrétaire général du département de la