L'abbé Louis Bailly : 1730-1808

L’ABBÉ LOUIS BAILLY. 19

culteur, le maire du lieu, chez son neveu Foisset, qui l'appelle et se charge de le défendre. Prêtre libre, sans aucun engagement avec l'Etat, échappera-t-il à la nécessité du serment ecclésiastique ? Pour celui de fidélité à la Constitution, il y avait satisfait. Le serment (le premier) lui est imposéaussi bienqu'auxautres prêtres, et il était trop bon théologien pour hésiter. Pour lui c’était l'exil etla confiscation deses biens. Aussise hâte-t-il de faire passer par une vente en règle, sur la tête de ses nièces, sa petite fortune.

Notre abbé, prêt à tout événement, vivait donc depuis neuf mois, sans bruit, dans la ferme de son neveu, au milieu de lisolement des champs, quand le 1°" avril 1793, il apprend que son nom figure dans la dénonciation qui atteint le clergé de Beaune (1).

1. L'arrèt du district de Beaune fut ratifié à Dijon le 4 avril.