L'abbé Louis Bailly : 1730-1808

L'ABBÉ LOUIS BAILLY.

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exercices violents auxquels il excellait naturellement, il s'était fait un renom dans toute la contrée. Le paysan idolâtre la force physique, mais combien plus Pidolâtrait-il alors que les divertissements des jeunes campagnards consistaient presque uniquement en des jeux corporels et des défits lacédémoniens ? La tête ronde, le teint chaud, les cheveux d’une abondance et d’une longueur extraordinaires que retenait difficilement la coiffure à queue de l'époque, la voix forte, le ton et le regard impérieux et bons, l'humeur toujours joviale, des mots pour tout le monde, la répartie prompte, spirituelle et juste, serviable au-delà des limites de la prudence, il était redouté de la canaille et adoré de tous les autres. Ajoutons qu'il arrêtait net un taureau furieux en le saisissant prestement par les cornes, qu’il empoignait son adversaire par la ceinture et le