L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

CONCLUSION 239

tats. Les milices de l’Europe lui doivent, comme on l’a dit (1), les cheveux à la Titus, les nids d’hirondelles qui décoraient les épaules des tambours, le shako d'infanterie, le pantalon collant, la demi-guêtre, le soulier carré, lesabre-poignard, les sacs de peau en forme de valise, les fourneaux économiques, les infirmeries établies au quartier même ou sous la tente, l’enseignement mutuel. Elle ne forma que des soldats. Mais ces jeunes gens possédaient la connaissance des manœuvres et le maniement des armes lorsque la réquisition les appela sous les drapeaux. Nombre d’entre eux appartenaient à ces demi-brigades qui luttèrent avec lant d’ardeur et de courage au commencement de la campagne de 1799 contre les Autrichiens. « Les conscerits, s’écriait Serurier, c’étaient eux qui menaient les colonnes, il n’y avait pas moyen de les arrêter (2) !» Parmi ces conscrits de l’an VIT étaient des élèves de l’École de Mars comme Fabre (3) et

(1) Bardin, Dictionnaire de l'armée de terre, art. Ecole de Mars.

(2) Louis Tuetey, le Général Serurier, p. 241.

(3) Jean-Pierre Fabre, du district de Saint-Chely, sert jusqu’au 29 mars 1800 à l’armée d'Italie et appartient ensuite, comme sergent, pendant huit mois, jusqu'au 5 mai 4801, à la colonne mobile de la Lozère.