L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs
248 L'ÉCOLE DE MARS
Pierre-Joseph Chenel, de Commercy, fusilier au 1% bataillon auxiliaire de la Meuse en juillet 1799, était sous-lieutenant l’année suivante dans une demi-brigade d'infanterie ; mais en février 1802, lorsqu'il voit la paix assurée, il sollicite la faveur d’être dispensé définitivement du service militaire : marié depuis plusieurs années, obligé de pourvoir aux besoins d’une famille dont il est l'unique soutien, il pense, dit-il, être plus utile à l’État en continuant son commerce que s'ilrestait dans l’armée. Sa démission fut acceptée quatre mois plus tard.
Jean-Louis Savoye ou Desavoye, du district d'Étampes, n’entre au service qu’en septembre 1805, à l’âge de vingt-huit ans, comme volontaire au 10° régiment d'infanterie légère, et il est fourrier le premier jour de l’année 1806 : une blessure reçue à Austerlitz le condamne à la retraite.
Voilà pour l’armée, et il a été long et difficile de tirer des archives du ministère de la guerre cette poignée de noms. A plus forte raison est-il impossible de trouver, de citer les élèves de Mars qui marquèrent dans d’autres carrières.
Parmi ces trois mille quatre cents jeunes gens,