L'école de village pendant la Révolution

106 è CHAPITRE V.

dangereux, si quelques notes n’en avaient donné la véritable portée. C’est ainsi qu’à propos de la mort, qu’on appelle

Le repos des douleurs, le seuil d’une autre vie,

on a le soin d'ajouter : « La religion chrétienne avec son appareil lugubre et ses précautions imbéciles avait gâté la mort; il faut la voir telle qu’elle est. »

Le Catéchisme de morale républicaine rédigé par le citoyen Bulard, de la section de Brutus, qui fut aussi primé par le corps législatif, était plus naïf et plus fade. On y apprenait que l’homme était un être raisonnable distinct de tous les autres animaux par son organisation et surtout par ses facultés intellectuelles !. On y lisait que Dieu, c’est l'Etre suprême par qui tout existe. Ouvrage sans doute aussi médiocre que le Catéchisme de la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, par Boucheseiche, dont on se servait à l’école de Fontvannes, et les Vies de Plutarque, qui en formaient le commentaire pratique *. Les Pensées républicai-

4 En quoi consiste l'excellence de son organisation? ajoute le catéchisme en parlant de l’homme. — R. Dans la perfection de ses organes qui produisent plus d'effet que ceux des animaux (?) — D. La stature de l’homme a-t-elle quelque chose de distingué ? — R. Oui, l’homme est le seul qui se soutienne habituellement et sans contrainte dans une situation droite et perpendiculaire. Ces citations suffisent.

? Paris, in-12 de 60 pages.