L'école de village pendant la Révolution

L'ENSEIGNEMENT ANTIRELIGIEUX. 117

exécution et des dépenses sans fruit et sans objet!. »

C’étaient là les effets des décrets et des efforts de la Convention. Si l’on peut dire que les agitations de la politique compromirent leurs résultats, si l’on peut invoquer, pour les expliquer, la violence et la contradiction de ses actes, les conditions anormales de son existence, les brusques revirements auxquels elle fut sujette, l'état de révolution aiguë ou latente dans laquelle elle s’écoula, les mêmes motifs, je pourrais dire les mêmes excuses, ne sauraient exister pour le souvernement du Directoire. Celui-ci était un régime légal, appuyé sur une constitution vraiment républicaine, la plus savante, sinon la plus pratique, qu'on ait jamais eue, et cependant, en matière d’enseignement, le Directoire ne fut pas plus heureux que la Convention. C’est qu’il est des principes supérieurs contre lesquels la force de l'Etat ne saurait prévaloir, et pour l'honneur de l'humanité, la liberté de conscience et la liberté religieuse, qui en dérive, sont du nombre. Le Directoire devait échouer dans ses efforts pour réorganiser l'instruction, parce qu’il persista à lutter, comme la Convention, contre le culte catholique, qui était resté celui de la majorité des Français.

4 Séance du 7 ventôse an 1v. Moniteur, t. XXVII, 574.