L'école de village pendant la Révolution

ÉTAT DE L'INSTRUCTION EN 1789. 29

scolaires, souvent le logement, parfois la rente d’une pièce de terre affectée à la dotation de l’école complétaient leurs ressources. Les rétributions étaient en moyenne de 3 sous pour les enfants qui apprenaient à lire et de 5 sous pour ceux à qui l’on montrait à écrire. Elles pouvaient être augmentées de rétributions en nature, qui surtout dans les pays vignobles ne manquaient pas d'importance. Si quelques recteurs d'école prospéraient au point de se faire donner une pension par leurs successeurs !, plusieurs d’entre eux gagnaient à peine leur vie* et restaient sans ressources après avoir consacré la plus grande partie de leur vie à l’enseignement. Aussi demandait-on en 1789 que leur sort fût amélioré au moyen de prélèvements sur les dimes ecclésiastiques et qu'on leur assurât « une retraite suffisante et libre à la fin de leur carrière*».

En résumé, les écoles étaient nombreuses

généralement plus élevés. — Inv. arch. de la Loxère, C. 1195 à 1099. — Mèze, Florensac, Viaz, Bessan, St-Hibery, Loupian, Pomerols, Castelnau-de-Guers, St-Pons-de-Mauchiens, Bousigues, donnent 150 1. au régent de l'école. A Nesignan et à Pinet, le maitre n’a que 120 L., à Aumes, il n’en a que 75. Il y a partout des régentes d'école, dont les gages varient de 150 1. à 60 1. (Dépenses des communautés du diocèse d'Agde. Archives nationales, H. 1030).

1 Anatole de Charmasse, 2 éd., p. 58.

? Edouard Schmidt, p. 35.

3 Cahier du clergé de Rodez, tit. VI, 2. Arch. parlementaires, V, 554,