L'Herzégovine : ouvrage accompagné d'une carte

L'HERZÉGOVINE 97

passe en Orient, depuis l’affranchissement de la Grèce, qui a été la première et décisive atteinte portée à ce que l’on appelait autrefois, dans la diplomatie, le principe de l'intégrité de l'Empire ottoman. Toutes les tentatives d'affranchissement des populations chrétiennes ont été successivement encouragées et ont fini par tourner à leur avantage. Mais il est remarquable aussi que, dans toutes les occasions où la question d'Orient a paru se réveiller au bénéfice exclusif d’une seule puissance, il y a eu réunion et convergence des efforts de toutes les autres pour veiller au salut de la Turquie, pour aplanir les diffieultès, pour prolonger le fond d’un statu quo que l'Europe n’a pas cessé de considérer comme nécessaire. C’est ce qui est arrivé en 1840, quand on a cru que la France voulait conquérir l'Égypte pour son propre compte; en 1853, quand le ezar Nicolas a donné à penser qu'il allait envahir la Turquie et s'en aller sans coup férir à Constantinople, pour entendre la messe dite dans Sainte-Sophie par un patriarche de l’église orthodoxe. Ainsi toutes les puissances sont d'accord pour ajourner incessanment la solution définitive du problème. Elles se surveillent réciproquement 9