L Occupation austro-bulgare en Serbie
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LES DÉPORTATIONS r 47
1915 à la légation des Pays-Bas à Sofia chargée de la défense des intérêts serbes, et se sont plaints que les autorités bulgares, en les déportant à Philippopoli ne leur avaient pas permis d’emporter quoi que ce soit, pas même de la monnaie. Ils se trouvaient dans la misère la plus complète.
À Nich, les citoyens les plus éminents ont été arrêtés dans la rue et emmenés sans avoir pu dire adieu à leurs familles. Avec les paysans de Poretch, c'était encore pis. Ils ont dû partir mal vêtus et nu-pieds, malgré un froid intense. Pendant tout le trajet de leur pays jusqu’en Bulgarie on ne leur donnait comme nourriture que la moitié d’un pain par semaine. Les soldats qui les convoyaiïent les poussaient devant eux, comme du bétail, à coups de crosse.
La faim, le froid et les traitements inhumains ont fait mourir nombre de gens avant même leur: arrivée au camp d’internement. Arrivés en Bulgarie, la plupart des déportés ont été groupés dans une plaine marécageuse entre Sofia et Knajévo où on les a installés dans des baraques ou des huttes, et où ils ont succombé par centaines aux suites du froid, de la mauvaise nourriture et en général du traitement cruel (:).
(x) Même quand'il s'agissait des prisonniers de querre, les Bulgares n’observaient aucune des dispositions du Règlement de La Haye : à plus forte raison les déportés étaient-ils soumis à toutes sortes de privations, d'humiliations et de cruautés, Nous possédons un document authentique qui démontre le mieux à quel point les prisonniers de guerre et les internés civils étaient maltraités. C'est