L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

56 LA POLITIQUE ITALIENNE

bloc austro-germanique qui triomphe, nous nous tournerons vers l'Afrique‘. »

D'un côté comme de l’autre, en effet, la Péninsule avait des intérêts à faire valoir, des terre irredente à annexer. « Il n’est pas nécessaire en fait, écrit encore M. Salvemini, d'être versé dans les profonds secrets d'État pour savoir sil convient aujourd'hui à l'Italie de rester désintéressée à la fenêtre à compter les coups que se portent les adversaires, ou hien s'il est plus utile d'accepter les invitations de l’Entente à intervenir pour abattre le panger:manisme et conquérir de meilleures frontières orientales et de nouvelles positions dans l’Adriatique, ou bien sil serait plus utile de prêter l'oreille aux avances de l'Autriche et de l'Allemagne qui nous offrent la Corse, Nice, la Tunisie, l’'Algérie®. »

L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, qui comptaient bien vaincre l'Entente, disposaient déjà en faveur de leur ancienne alliée de territoires français ou anglais que beaucoup d'auteurs italiens, voire des ouvrages scolaires,

1) G. Sazvenni, ouvrage cité, page 3. 2) Zbid., page 6.

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