L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

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rents forment un seul peuple, s'étaient groupés autour de la Serbie et du Monténégro pour former un seul État, le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, sur lequel ils fondaïent les plus belles espérances. Ils étaient pleins d'illusions sur la vertu des grands principes. Le fameux droit des nations à disposer d’ellesmêmes leur apparaissait encore comme le « Sésame, ouvre-toi» de l'avenir. Ils pensaient naïvement qu'à la simple énonciation de ce « droit » les portes de la Liberté allaient s'ouvrir toutes grandes devant eux dans tous les pays qu'ils habitent. Les grands enfants | On voit bien qu'ils ont un État tout neuf et qu'ils ne savent pas encore ce qu'est la diplomatie. Peut-on vraiment être assez simple pour s'imaginer qu'un principe, aussi beau, aussi juste soit-il, a plus de valeur qu'un traité secret ? Certes, ils n'ignoraient pas ce pacte, car c'était le secret de Polichinelle, et l’ancien régime austro-hongrois n'avait pas manqué de le divulguer, mais ils étaient assez peu diplomates pour croire que, conclu contre l'AutricheHongrie, il cessait d'être valable puisque l’Autriche-Hongrie n'existait plus, d'autant qu'il était contraire aux fameuses propositions