L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

48 LA POLITIQUE ITALIENNE

absolue, la quasi-totalité, etque dansl’ensemble de toute cette province, nous arrivons encore à 57,19 °/,. Peut-être mêmepouvons-nous espérer avoir Trieste, car, si la ville estitalienne, nous y vivons en nombre respectable et l’entourons de toutes parts. Dès le 29 mai 1881 d’ailleurs, un homme politique italien de haute valeur écrivait à ce sujet :

« Sa population est mixte comme toute celle qui avoisine notre frontière orientale. Revendiquer Trieste comme un droit serait une exagération du principe des nationalités‘. »

Si nous n'avons pas Trieste, il est incontestable que nous aurons toute la Dalmatie et ses îles où, sur une population de 645.000 habitants, nous sommes 610.000. Il en sera de même de la Croatie-Slavonie entièrement yougoslave. On ne pourra, comme l'ont fait les Magyars, nous enlever l’agglomération de Fiume où nous ne sommes que 42,90 °/,, mais où les autres « sont cernés par les Croates et les Slovènes qui tiennent l'amphithéâtre mon-

(2) Article paru Gans la Passegna Settimanale sous la signature de M. Sonnino et cité par M. A. Chervin (/’Autriche ei la Hongrie de demain, Paris, 1915, page 77).