L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

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de toute la Méditerranée‘. L'Italie, qui, avant la libération de la Vénétie Julienne, occupait la sixième place parmi les marines du monde, tiendrait ensuite en Europe le troisième rang, se plaçant après les marines anglaise et allemande, et dépassantnotablementles flottes marchandes de France et de Norvège qui, aujourd'hui, surpassent celle de l'Italie... Notre position dans la Méditerranée cessera d'être subordonnéeà celle de l'Angleterre et de la France. Elle deviendra une position prépondérante®. »

(:) Selon une lettre de l’envoyé spécial du Journal des Débats à Zagreb, publiée dans le numéro du 14 avril 1919, les financiers italiens se sont déjà mis à l’œuvre pour remplir ce programme. « Vers le 15 février 1919, écrit le correspondant, ils ont acheté 52.000 actions (sur 72.000 qui constituent le capital social) du « Lloyd autrichien ». Cette affaire a été traitée avec l’« Union Bank de Vienne » et d’autres groupes de Vienne, Fiume et Trieste, à mille lires l’action. C’est M. Della Zouca, de Trieste, qui fut l'intermédiaire de l’opération. Ce dernier, enhardi par le succès, négocie en ce moment (peut-être l'affaire est-elle même déjà terminée), par l’intermédiaire de M. Perrone, de Milan, la vente de la majorité des actions de la « Société (sic) Navigazione Libera Triestina » à un groupe de financiers italiens ; le prix serait de 2.400 lires par action. Les navires de cette compagnie représentent - environ 420.000 tonnes ; ceux du « Lloyd », 220.000.

« On dit ici que ces affaires auraient été proposées à la France avant de l'être à l'Italie, maïs que l’on se serait heurté à l'interdiction de faire du commerce avec l'ennemi. »

(?) Mario Amerrr, Adrialico e Mediterraneo (Milan, 1918),