L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

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néenne et l’Adriatique. Si vous enlevez un poumon à un homme, il continuera peut-être à végéter, mais il n’en demeurera pas moins phtisique ‘. » Admettons que ces mers soient réellement des poumons. Est-ce une raison, parce que vous prétendez en avoir besom, pour priver de respiration un État voisin ? Lorsqu'un chirurgien veut tenter une greffe, il ne peut la faire qu'en demandant son autorisation à celui qui devra fournir l’organe à greffer. Demanderez-vous aux Yougoslaves s'ils consentent à vous céder la part de poumon nécessaire à leur libre existence ? Demanderez-vous aussi à tous les peuples de l’Europe centrale, aux Tchécoslovaques, aux Roumains, aux Polonais s'ils seront satisfaits d’être astreints à passer sous les fourches caudines du grand courtier de la Méditerranée que vous voulez devenir ?

Si vous voulez n'avoir pas, plus tard, à subir l'oppression du nombre, acceptez donc aujourd’hui de respecter sa volonté. Lorsque vous vous unifiiez, lorsque vous cédiez à la France la Savoie et le comté de Nice, vous

(£) Witney Wanres, ouvrage cité, page 13.