L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

O0 DA POIL EDIO UE TTALDENNE

achevée. Avec une intelligence, une habileté et une persévérance rares, les hommes d'État . italiens ont toujours cherché, et avec raison, à faire de leur patrie une grande puissance méditerranéenne. Ils y ont réussi. Ils seront sûrement assez perspicaces pour se souvenir aujourd'hui du vers de La Fontaine :

On risque de tout perdre en voulant trop gagner.

Avoir une bonne place dans la Méditerranée, c'est bien ; y vouloir la suprématie l’est moins. L'Allemagne aussi a eu la prépondérance en Europe. Il lui en a coûté cher. Les ambitions démesurées sont aussi funestes aux peuples qu'aux individus. Sipourtant, par l'imprudence de ses dirigeants et des nôtres, l'Italie obtenait ce primato que tant de mauvais conseillers font muiroiter aux yeux éblouis des foules, croit-elle donc qu'elle en serait plus heureuse ?

Il lui faudrait conserver cette suprématie, et ce serait chose difficile, car les rivaux ne manqueraient pas. «(Nousnous représentonspar la pensée, écrivait encore M. René Pinon, l'Italie telle que la rêvent les amis de la « plus grande Italie »,... maîtrisant la Méditerranée en son milieu, exerçant son influence en Syrie,